Exercice sur le participe passé pour le maîtriser

L'accord du participe passé, c'est souvent la bête noire des étudiants en français. Pourtant, derrière ce qui ressemble à un casse-tête se cache une logique assez simple. Pour réussir n'importe quel exercice sur le participe passé, il suffit de bien comprendre trois scénarios principaux. Tout dépend de l'auxiliaire utilisé (être ou avoir) et de la place d'un petit mot dans la phrase.

Comment réussir l'accord du participe passé

Un caméléon coloré est posé sur un cahier ouvert, avec les verbes français 'être' et 'avoir' écrits.

Une fois qu'on maîtrise l'accord du participe passé, la confusion laisse place à la confiance. Imaginez le participe passé comme un caméléon : il change de couleur (ou de forme!) pour s'harmoniser avec son environnement. Cet environnement, c'est l'auxiliaire et, parfois, la position du complément d'objet direct (le fameux COD).

Dans cette section, on va décortiquer cette règle pour la rendre facile à comprendre pour tout le monde. On explorera ensemble les trois situations de base que vous croiserez dans tous vos exercices.

Les trois piliers de l'accord

Pour ne plus jamais douter, le secret est d'identifier rapidement le cas de figure qui se présente. Voici les trois situations à connaître par cœur :

  • Avec l'auxiliaire être : C'est le cas le plus direct. Le participe passé s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet du verbe. Facile.
  • Avec l'auxiliaire avoir : Ici, la règle par défaut, c'est qu'il ne s'accorde pas. Le participe passé reste invariable, sauf dans une situation bien précise.
  • Avec avoir et un COD placé avant : C'est l'exception qui vient pimenter la règle. Si le COD est placé avant le verbe, alors le participe passé va s'accorder avec ce COD.

Cette distinction est la clé de tout. La plupart des erreurs viennent d'une mauvaise identification de la règle à appliquer. Une analyse de 2022 a d'ailleurs montré que 74 % des élèves réussissaient l'accord avec être, mais ce chiffre tombait à 58 % pour l'accord avec avoir quand le COD était placé avant. Les élèves ont souvent le réflexe d'accorder avec le sujet, peu importe l'auxiliaire. Pour explorer d'autres difficultés communes, des sites comme FrancaisFacile.com proposent des analyses intéressantes.

Pensez-y comme ça : avec être, le sujet est la vedette, et le participe passé s'habille pour lui ressembler. Avec avoir, le participe passé est indépendant… sauf si le COD débarque sur scène avant lui pour lui voler la vedette !

Un tableau pour y voir clair

Pour visualiser rapidement ces idées avant d'aller plus loin, ce tableau résume l'essentiel. Gardez-le en tête quand vous ferez un exercice sur le participe passé.

Si ces règles vous semblent encore un peu floues, sachez que des cours privés et le tutorat en français peuvent offrir une aide personnalisée pour surmonter ces obstacles.

Vue rapide des règles d'accord du participe passé

Voici un résumé pratique des trois situations d'accord principales pour une référence facile.

Situation Règle d'accord simplifiée Exemple concret
Participe passé avec être S'accorde toujours avec le sujet. Elle est partie.
Participe passé avec avoir Ne s'accorde jamais (règle générale). J'ai mangé des pommes.
Participe passé avec avoir + COD avant S'accorde avec le COD placé avant. Les pommes que j'ai mangées.

Ce tableau est un excellent aide-mémoire. Avec ces trois règles en poche, vous avez déjà tout ce qu'il faut pour aborder la majorité des cas que vous rencontrerez.

L'accord simple avec l'auxiliaire être

Si l'accord du participe passé était une recette de cuisine, la règle avec l'auxiliaire être serait la plus simple et la plus directe. C'est le point de départ idéal pour se bâtir une confiance solide, une base que vous appliquez sûrement déjà au quotidien sans même y penser.

Le truc, c'est de voir le participe passé comme un simple adjectif. Quand vous dites « la fille est grande », l'accord se fait instinctivement. Avec l'auxiliaire être, c'est exactement le même réflexe. Le participe passé prend tout simplement le genre et le nombre du sujet qu'il accompagne.

La règle d'or avec l'auxiliaire être : Le participe passé s'accorde toujours en genre (masculin/féminin) et en nombre (singulier/pluriel) avec le sujet du verbe. C'est votre repère le plus fiable.

Le sujet donne le ton

Pour réussir l'accord à tous les coups, il suffit de repérer le sujet et de se poser deux petites questions : est-il masculin ou féminin? Singulier ou pluriel? Une fois la réponse trouvée, il ne reste plus qu'à ajuster la terminaison du participe passé.

Imaginez une connexion directe, une flèche qui part du sujet et qui pointe droit sur le participe passé. Il n'y a pas d'exception à cette liaison.

Regardons ça avec des exemples clairs pour chaque situation :

  • Masculin singulier : Le garçon est tombé. (Le sujet « garçon » est masculin et seul, donc « tombé » ne change pas.)
  • Féminin singulier : La fille est tombée. (Le sujet « fille » est féminin et seule, alors on ajoute un -e.)
  • Masculin pluriel : Les garçons sont tombés. (Le sujet « garçons » est masculin et ils sont plusieurs, on ajoute un -s.)
  • Féminin pluriel : Les filles sont tombées. (Le sujet « filles » est féminin et elles sont plusieurs, on ajoute -es.)

Cette logique implacable est votre meilleure alliée. Si vous maîtrisez bien cette première étape, une grande partie des difficultés du participe passé est déjà derrière vous. Pour aller plus loin et solidifier ces acquis, le tutorat en français offre un accompagnement personnalisé qui peut faire toute la différence.

Le cas des verbes pronominaux

Les verbes pronominaux, ceux qu'on reconnaît à leur petit pronom comme me, te, se, nous, vous, se, utilisent aussi systématiquement l'auxiliaire être.

Et la bonne nouvelle, c'est que la règle de base reste la même! Le participe passé s'accorde tout simplement avec le sujet du verbe.

  • Elle s'est blessée à la main.
  • Nous nous sommes retrouvés au parc.
  • Les enfants se sont amusés toute la journée.

Dans chaque phrase, le participe passé (blessée, retrouvés, amusés) suit fidèlement le genre et le nombre de son sujet (Elle, Nous, Les enfants). C'est la même cohérence que celle que nous venons de voir.

Évidemment, il y a quelques petites subtilités avec les verbes pronominaux, surtout quand un complément d'objet direct (COD) s'en mêle, mais on verra ça plus tard. Pour le moment, retenez l'essentiel : avec être, le sujet est le patron, et le participe passé obéit. C'est le fondement de tout bon exercice sur le participe passé.

La logique de l'accord avec l'auxiliaire avoir

Après la simplicité de la règle avec être, plongeons dans ce qui est souvent perçu comme le cœur du défi : l’accord avec l’auxiliaire avoir. C’est ici que la plupart des erreurs se produisent, mais une fois la logique bien comprise, tout devient plus clair. La clé? Commencer par la règle par défaut.

La règle de base est toute simple : le participe passé utilisé avec l'auxiliaire avoir ne s’accorde jamais avec le sujet. Voilà le point de départ fondamental. Si vous ne trouvez pas de complément d’objet direct (COD) placé avant le verbe, le participe reste invariable, comme un bloc de pierre.

  • J'ai mangé une pomme. (Même si « Je » est une femme, « mangé » ne change pas.)
  • Elle a vu des films. (Le sujet « Elle » est féminin, mais « vu » reste invariable.)
  • Nous avons fini nos devoirs. (Le sujet « Nous » est pluriel, mais « fini » ne bouge pas.)

Cette invariabilité est la norme. L'accord est l'exception, et cette exception ne survient que dans une seule et unique condition.

Devenir un détective du COD

Pour maîtriser cette fameuse exception, il faut se transformer en détective de la grammaire. Votre mission : trouver le complément d'objet direct, le fameux COD. C’est le mot ou le groupe de mots qui subit directement l’action du verbe.

Pour le dénicher à coup sûr, la méthode est infaillible. Il suffit de poser la question « qui? » ou « quoi? » juste après le verbe.

  • Phrase : J'ai mangé une pomme.
  • Question : J'ai mangé quoi?
  • Réponse : une pomme. Voilà notre COD.

C’est cette simple question qui vous donnera la clé de l’accord. Une fois que vous avez identifié le COD, il ne reste qu'une dernière vérification : sa position dans la phrase.

Le participe passé avec avoir est un peu comme un acteur sur scène. Si son partenaire (le COD) entre en scène avant lui, l'acteur s'adapte à lui. S'il arrive après, l'acteur ne change rien et continue son rôle comme si de rien n'était.

Appliquer cette règle n'est pas toujours instinctif. D'ailleurs, une étude de l'Université du Québec à Montréal a révélé que seulement 62 % des étudiants universitaires réussissaient l'accord quand le COD précédait le verbe, contre 88 % quand il le suivait. Pour en apprendre davantage sur les défis de cet accord, vous pouvez consulter les résultats de cette recherche sur la grammaire française.

La méthode en trois étapes

Pour ne plus jamais hésiter lors d'un exercice sur le participe passé, suivez cette procédure logique :

  1. Repérez l'auxiliaire : Est-ce bien avoir? Si oui, on passe à l'étape suivante.
  2. Trouvez le COD : Posez la question « qui? » ou « quoi? » après le verbe.
  3. Vérifiez sa position : Le COD est-il placé avant ou après le verbe?

C'est sa position qui décide de tout. Si le COD est après le verbe (ou s'il n'y en a pas), le participe passé reste invariable. S'il est avant, alors le participe passé s'accorde en genre et en nombre avec ce COD. Pour ceux qui ont besoin d'un coup de pouce, un service de tutorat pour l'aide aux devoirs en français peut offrir des stratégies personnalisées et efficaces.

Le diagramme suivant illustre la logique de l'accord avec l'auxiliaire être, qui s'effectue systématiquement avec le sujet.

Diagramme de grammaire française illustrant la séquence sujet, accord et participe.

Ce schéma montre bien la relation directe entre le sujet et le participe lorsque l'auxiliaire est être, une simplicité qui contraste avec la logique conditionnelle de l'auxiliaire avoir.

Exemples avant et après

Voyons concrètement comment le simple déplacement du COD transforme complètement l’accord.

  • COD après = pas d'accord
    J'ai acheté des fleurs. (J'ai acheté quoi? -> des fleurs. Le COD est après, donc « acheté » reste invariable.)

  • COD avant = accord
    Les fleurs que j'ai achetées. (J'ai acheté quoi? -> que, qui remplace « Les fleurs ». Le COD est avant, donc « achetées » s'accorde avec « fleurs », féminin pluriel.)

Cette gymnastique mentale devient rapidement un automatisme avec de la pratique. Repérer le COD et vérifier sa place, c'est vraiment la seule compétence à développer pour exceller.

Exercices progressifs pour devenir un expert

Trois feuilles de papier sur une table en bois, indiquant les niveaux 'Débutant', 'Intermédiaire' et 'Expert'.

La théorie, c'est bien beau, mais rien ne vaut la pratique pour vraiment maîtriser une règle de grammaire. C’est le moment de passer à l'action! Pour que les règles d'accord deviennent de véritables réflexes, le meilleur moyen est de s'entraîner avec un exercice sur le participe passé bien conçu.

Cette section a été pensée pour vous accompagner étape par étape, des bases jusqu'aux cas les plus tordus. Nous avons classé les exercices en trois niveaux de difficulté pour que vous puissiez bâtir votre confiance sur des fondations solides avant de vous frotter aux phrases plus complexes. Le but n'est pas seulement de trouver la bonne réponse, mais de comprendre pourquoi c'est la bonne.

Pour cette raison, chaque exercice vient avec un corrigé détaillé qui décortique le raisonnement. C'est en analysant la logique derrière chaque accord que vous deviendrez un vrai pro.

Niveau débutant pour bâtir les fondations

Pour bien commencer, on ne mélange surtout pas les règles. Ce premier niveau se concentre sur une seule compétence à la fois, histoire d'éviter les nœuds au cerveau. C'est l'étape idéale pour que les règles de base, vues plus tôt, deviennent automatiques.

Voici le plan de match :

  1. Exercices avec l'auxiliaire être : Ici, on se concentre uniquement sur l'accord systématique du participe passé avec le sujet. Le seul objectif est de bien repérer le genre et le nombre du sujet pour faire le bon accord.
  2. Exercices avec l'auxiliaire avoir : Ensuite, on passe à des phrases qui n'utilisent que l'auxiliaire avoir. On applique la règle générale (pas d'accord!) et on s'entraîne à repérer la fameuse exception du COD placé avant le verbe.

En séparant les deux, vous pouvez vous concentrer à 100 % sur un mécanisme à la fois.

Exercice 1 (être) : Accordez le participe passé du verbe entre parenthèses.

  1. Les touristes sont (arrivé) à l'hôtel.
  2. Ma sœur est (parti) en vacances.
    Corrigé : 1. arrivés (le sujet est « les touristes », masculin pluriel). 2. partie (le sujet est « ma sœur », féminin singulier).

Niveau intermédiaire pour jongler avec les règles

Une fois que chaque auxiliaire est maîtrisé séparément, il est temps de pimenter un peu les choses en les mélangeant. Ce niveau vous lance le défi de choisir la bonne règle à appliquer selon la phrase. Votre première mission sera toujours la même : identifier l'auxiliaire.

C'est une étape clé, car elle reflète les situations de la vie de tous les jours où il faut analyser une phrase rapidement. Vous apprendrez à faire la différence entre l'accord avec le sujet (avec être) et la chasse au COD (avec avoir). D'ailleurs, la préparation à l'examen ministériel de 4e année en français cible souvent ce genre de compétences fondamentales chez les jeunes élèves.

Niveau expert pour maîtriser les pièges

Le niveau expert, c'est le test ultime. Il est conçu pour vérifier votre maîtrise des cas les plus délicats. Ces exercices sont remplis de pièges classiques qui peuvent déstabiliser même les plus aguerris. Vous y trouverez des phrases complexes avec des pronoms COD, des verbes pronominaux et d'autres subtilités du genre.

Ce sont précisément ces situations qui causent le plus d'erreurs. Une enquête menée en 2021 auprès de 350 enseignants a montré que 89 % d'entre eux voient l'accord du participe passé comme l'une des notions les plus ardues. Le taux d'erreur chez les élèves grimpe à 67 % pour les phrases avec un COD placé avant le verbe.

Exercice 3 (expert) : Accordez le participe passé.
La tarte que j'ai (mangé) était délicieuse.
Corrigé : mangée (l'auxiliaire est avoir, mais le COD « que », qui remplace « la tarte », est féminin singulier et placé avant le verbe).

En gravissant ces trois niveaux, chaque exercice sur le participe passé vous aidera à solidifier votre compréhension et à gagner en assurance.

Maintenant que les règles de base avec être et avoir sont bien en place, il est temps de s’aventurer dans les recoins un peu plus complexes de la grammaire française. Ce sont justement ces exceptions et ces cas particuliers qui font toute la différence dans un exercice sur le participe passé.

En maîtrisant ces situations, vous passerez d’une simple connaissance des règles à une véritable expertise. Décortiquons ensemble trois des pièges les plus fréquents pour que vous puissiez les déjouer en toute confiance.

Le casse-tête des verbes pronominaux

Les verbes pronominaux (ceux avec se, me, te…) utilisent toujours l'auxiliaire être, mais leur accord est plus subtil qu'il n'y paraît. Oubliez l'accord automatique avec le sujet; ici, il faut en fait raisonner comme avec l'auxiliaire avoir.

Le participe passé s'accorde avec le complément d'objet direct (COD) seulement si celui-ci est placé avant le verbe. La clé est d'identifier si le pronom (se, me, te…) joue le rôle de ce COD. Pour le savoir, la bonne vieille question « qui ? » ou « quoi ? » reste votre meilleure alliée.

  • Exemple avec accord : Elles se sont vues dans le miroir.

    • Analyse : Elles ont vu qui ? « se » (qui représente elles-mêmes). Le pronom « se » est bien le COD et il est placé avant le verbe. L'accord est donc nécessaire : on écrit vues au féminin pluriel.
  • Exemple sans accord : Elles se sont parlé pendant des heures.

    • Analyse : Elles ont parlé à qui ? « se » (l'une à l'autre). Ici, « se » répond à la question « à qui ? ». Ce n'est donc pas un COD mais un COI (complément d'objet indirect). Le participe passé parlé reste invariable.

Le participe passé suivi d'un infinitif

Quand un participe passé est directement suivi d'un verbe à l'infinitif (comme chanter, danser, faire…), la règle de l'accord avec le COD placé avant devient conditionnelle. L'accord se fait uniquement si le COD est celui qui fait l'action exprimée par ce verbe à l'infinitif.

C'est une nuance qui demande une petite gymnastique mentale, mais qui devient vite un réflexe.

Le secret est de se demander : « Est-ce que le COD fait l'action de l'infinitif ? ». Si la réponse est oui, on accorde. Si c'est non, on n'accorde pas.

Voyons comment ça fonctionne en pratique :

  1. Cas 1 : Le COD fait l'action

    • La chanteuse que j'ai entendue chanter.
    • Analyse : Le COD est « que » (qui remplace « la chanteuse »). Est-ce que la chanteuse fait l'action de chanter ? Absolument. On accorde donc entendue.
  2. Cas 2 : Le COD ne fait pas l'action

    • La chanson que j'ai entendu chanter.
    • Analyse : Le COD est « que » (qui remplace « la chanson »). Est-ce que la chanson peut faire l'action de chanter ? Non, c'est impossible. Le participe entendu reste donc invariable.

Le cas délicat du pronom "en"

Le pronom en est un piège classique dans tout bon exercice sur le participe passé. Logiquement, lorsqu'il est complément d'objet direct (COD) et placé avant le verbe, on s'attendrait à devoir accorder. Pourtant, en est l'une des grandes exceptions à la règle.

Retenez simplement ceci : le participe passé reste toujours invariable quand son COD est le pronom en. C'est une règle simple et efficace.

  • Des pommes, j'en ai mangé. (Et non mangées)
  • Des erreurs, il en a fait beaucoup. (Et non faites)

Pour les puristes, il existe une subtilité. Si en est accompagné d'un adverbe de quantité (combien, autant…) et que le nom auquel il se rapporte est mentionné avant, l'accord redevient possible. C'est un cas très rare, alors pour l'usage courant, rappelez-vous simplement que en bloque l'accord. C'est le plus important.

Aider son enfant avec le participe passé

Une femme et une petite fille souriantes s'engagent joyeusement dans une activité d'apprentissage avec des cartes de mots colorées.

Accompagner son enfant dans l'apprentissage du participe passé peut vite devenir un casse-tête. Pourtant, c'est aussi une belle occasion de transformer une source de frustration en un moment complice qui renforcera sa confiance. L'idée n'est pas de lui faire mémoriser des règles par cœur, mais bien de l'amener à comprendre la logique qui se cache derrière chaque accord.

La clé du succès? Une approche ludique et encourageante. En transformant chaque exercice sur le participe passé en un petit jeu, on rend la tâche beaucoup moins intimidante. L'important est de créer un climat positif, où l'erreur n'est pas un échec, mais simplement une étape normale de l'apprentissage.

Rendre l'apprentissage interactif

Pour que les règles deviennent plus concrètes, rien de tel que des astuces visuelles et créatives. La gamification est un excellent moyen de garder votre enfant motivé et de l'aider à mieux retenir les concepts importants.

  • Le code couleur : Sortez les surligneurs! Par exemple, utilisez toujours le bleu pour le sujet, le rouge pour le COD et le vert pour le participe passé. Cette simple astuce visuelle aide l'enfant à voir la relation entre les mots et à comprendre pourquoi un accord se fait ou non.
  • Des phrases amusantes : Inventez ensemble des phrases complètement folles. L'humour aide à dédramatiser et rend l'exercice bien plus mémorable. Une phrase comme « Les licornes que j'ai vues étaient roses » marquera beaucoup plus les esprits qu'un exemple tout droit sorti du manuel.

L'approche la plus efficace, c'est de transformer la correction en jeu de détective. Au lieu de simplement donner la bonne réponse, posez les bonnes questions. Guidez votre enfant pour qu'il trouve lui-même la solution. C'est en développant ses propres réflexes qu'il deviendra vraiment autonome.

Poser les bonnes questions

Plutôt que de dire « C'est faux », guidez votre enfant avec des questions ciblées qui l'aideront à appliquer la méthode. Cette approche renforce non seulement son autonomie, mais aussi sa capacité d'analyse.

Voici la série de questions à poser pour chaque phrase :

  1. Quel est le verbe?
  2. Quel est l'auxiliaire, être ou avoir?
  3. Si c'est être, où est le sujet? (L'accord se fait avec le sujet)
  4. Si c'est avoir, y a-t-il un COD? (On pose la question « qui? » ou « quoi? »)
  5. Ce COD, est-il placé avant ou après le verbe?

En faisant de cette démarche une habitude, votre enfant intégrera une méthode solide qu'il pourra réutiliser tout seul. Si vous sentez que vous avez besoin d'un coup de pouce, des services d'aide aux devoirs et de soutien scolaire peuvent fournir des stratégies adaptées pour renforcer ces compétences de manière structurée.

Questions fréquentes sur le participe passé

Même après avoir bien étudié les règles et fait une série d'exercices, il reste souvent quelques zones d'ombre autour du participe passé. C'est tout à fait normal. Cette section est là pour répondre directement aux interrogations les plus courantes et éclaircir les derniers doutes.

L'idée est de vous donner une réponse simple, directe et facile à retenir pour chaque question. En comprenant la petite logique ou l'astuce qui se cache derrière une règle, vous pourrez aborder n'importe quel exercice sur le participe passé avec beaucoup plus d'assurance. Le but? Remplacer le doute par de bons réflexes.

Pourquoi l'accord avec avoir dépend du COD?

Cette règle peut sembler complètement arbitraire, mais elle a une origine logique qui nous vient de l'ancien français. À cette époque, le participe passé était beaucoup plus perçu comme un adjectif. Sa fonction première était de décrire une personne ou un objet.

Quand le complément d’objet direct (le fameux COD) était placé avant le verbe, tout le monde savait déjà de quoi on parlait au moment d'entendre le participe. Il était donc naturel de l'accorder, comme on le ferait avec un simple adjectif.

Pour visualiser : « Les lettres que j'ai écrites… ». En disant « écrites », l'interlocuteur sait déjà que le mot décrit « les lettres ». L'accord se faisait tout seul, c'était logique.

À l'inverse, si le COD arrivait après le verbe, l'objet n'était pas encore connu. Le participe restait donc sous une forme neutre, invariable. Le français moderne a tout simplement gardé cette habitude. C'est pourquoi l'accord se fait uniquement avec ce qui est déjà connu avant l'action.

Comment trouver le COD à coup sûr?

Savoir identifier le complément d'objet direct, c'est vraiment la compétence clé pour maîtriser l'accord avec l'auxiliaire avoir. La méthode la plus fiable pour le dénicher sans se tromper est de poser une question toute simple juste après le verbe.

Les questions magiques sont « qui ? » (pour une personne) ou « quoi ? » (pour une chose).

Prenons une phrase typique d'un exercice : « Les fleurs que nous avons cueillies sont magnifiques. »

  1. Trouvez le sujet et le verbe : « nous avons cueillies ».
  2. Posez la question : Nous avons cueilli quoi ?
  3. Regardez la réponse : La réponse est « que », qui est un pronom remplaçant « les fleurs ».

Le COD est donc bien « que » (mis pour « les fleurs »). Comme il est placé avant le verbe, le participe passé cueillies s'accorde en genre et en nombre avec lui (féminin pluriel). Un dernier truc : si votre question a besoin d'une préposition comme « à » ou « de » (à qui ? de quoi ?), ce n'est pas un COD, mais un COI. Dans ce cas, pas d'accord!

Existe-t-il une astuce pour les verbes avec être?

Oui, et heureusement! Il existe quelques moyens mnémotechniques pour se souvenir des verbes qui utilisent toujours l'auxiliaire être. La plus connue est sans doute celle de la « maison d'être ». C'est une image mentale d'une maison où chaque action (entrer, sortir, monter, descendre…) correspond à un verbe qui se conjugue avec être.

Une autre astuce très populaire est l'acronyme DR MRS VANDERTRAMP. Chaque lettre est l'initiale d'un verbe concerné :

  • Devenir
  • Revenir
  • Monter
  • Rester
  • Sortir
  • Venir
  • Aller
  • Naître
  • Descendre
  • Entrer
  • Rentrer
  • Tomber
  • Retourner
  • Arriver
  • Mourir
  • Partir

Mémoriser cette liste vous donnera un avantage énorme, car elle couvre la grande majorité des verbes de mouvement ou de changement d'état que vous croiserez. Et n'oubliez pas la règle d'or : tous les verbes pronominaux (se laver, se souvenir, s'amuser, etc.) utilisent systématiquement l'auxiliaire être. Rien qu'avec ça, vous couvrez déjà des centaines de verbes.


Maîtriser le participe passé demande de la pratique et un peu de patience, mais c'est un objectif tout à fait réaliste avec le bon soutien. Si vous ou votre enfant avez besoin d'une aide personnalisée pour transformer les difficultés en confiance, Centretudes propose un accompagnement sur mesure. Nos tuteurs experts peuvent vous aider à solidifier vos connaissances et à réussir chaque exercice. Visitez notre site pour découvrir nos services de tutorat.